jeudi 16 juillet 2009

Que ne fus-tu

Que ne fus-tu une autre mère
Que ne fus-tu un songe
Que ne fus-tu une autre mère
Que ne fus-tu un songe
Dans ce passé amer
Où mes racines plongent

Que ne fus-tu une autre mère
Que ne fus-tu un songe
Près de cette rivière où je m’allonge

Que ne fus-tu une autre
Une autre, une autre
Que ne fus-tu
Car tout commence
En ce temps sans défense
Que ne fus-tu,
Que ne fus-tu
Que ne fus-tu

Les coups l’hiver la faim,
Mais non rien de cela ne fut
Rien de cela
On te méprise et l’on te craint
Attend, ou bien recommence
Au lien de ça tout fut doré
Comme une miche au four
Comme un pain du matin
Et décoré
De frise, de sucre glace autour
De petits napperons brodés
Mais que ne fus-tu une autre
Front bas et front têtu

Que ne fus-tu une autre mère
Que ne fus-tu un songe
Dans ce passé amer
Où mes racines plongent

Que ne fus-tu une autre mère
Que ne fut-tu un songe
Près de cette rivière où je m’allonge

Au bord du pré l’agneau qui parlerait
Ou bien retournerait à l’ombre
Enfiler ses habits
Redevenu silencieux
De ce pré aujourd’hui déteint

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